Détenue par la Ville de Nice depuis 1941, la superbe villa Paradiso et son jardin situés en plein cœur du quartier historique de Cimiez, ont pendant longtemps accueilli un conservatoire de musique et un espace vert destiné aux habitants du quartier. En 2005, l’école de musique, a décidé d’installer des bungalows dans le jardin pour accueillir des classes supplémentaires, coupant ainsi l’espace en deux : une partie réservée au conservatoire, et l’autre au public.
Depuis, le comité de quartier Carabacel-Cimiez n’a cessé de lutter pour rétablir le jardin public dans son intégralité. Il y a un an et demi, le collectif a créé l’association « Protège le Paradiso » avec Alain Serratrice pour Président, intensifiant ainsi ses actions pour préserver ce patrimoine.
Le 25 juin dernier, la mairie a finalement pris une décision saluée par les habitants, en annonçant que le jardin public de la villa Paradiso serait restauré dans son intégralité. D’ici la fin juin 2025, la première partie des 15 000 m² du jardin serait réaménagée en un magnifique espace paysager, avec des plantations devant la villa. La deuxième partie, située à l’arrière, le long du boulevard Cimiez, sera aménagée à son tour d’ici fin 2025.
L’avenir de la villa cependant reste encore incertain et rien n’est encore décidé. Une possibilité serait d’exposer une partie de l’œuvre de Ben disparu cette année, comme il en avait autrefois exprimé le souhait.
« Il nous avait confirmé que sa collection, actuellement exposée à Blois jusqu’en 2027, pourrait revenir à Nice. A condition qu’elle soit accueillie ici » assure Alain Serratrice.
Cette perspective culturelle pourrait redonner à la villa un rôle central dans la vie culturelle niçoise. « Le problème, c’est le coût de la restauration. Les travaux, estimés à 10 millions d’euros, doivent respecter les normes strictes imposées par l’architecte des bâtiments de France. »
