Le mystère planait sur l’avenir du Nice Jazz Festival. Contraint d’abandonner Cimiez, sa place forte depuis 1974 pour rejoindre le rivage, où il fit une brève apparition en 1971, les fidèles et les fans doutaient, se posaient des questions, se faisait du mouron. Le voile a été enfin levé totalement le 4 avril dernier.
Le Nice Jazz festival 2011, piloté artistiquement par Harry Lapp et revenu en régie à la ville, se partagera entre le théâtre de verdure et un podium installé sur le jardin Albert 1er coté Masséna. Deux scènes pour deux ambiances : La scène Masséna pouvant accueillir jusqu’à 6.000 places debout et la scène Théâtre de Verdure avec ses 800 places assises et 1.400 places debout. Soit la possibilité d’accueillir au total près de 9.000 spectateurs. Pour ce cru 2011, le Nice Jazz Festival fait donc peau neuve en conservant son statut de manifestation populaire mais cette fois bien ancrée au cœur de la cité. « Une valeur ajouté, en terme d’animation du centre ville et en matière de retombées économiques » selon le député maire Christian Estrosi. L’édition de 2011, sera aussi l’occasion de rendre un hommage au célèbre trompettiste Miles Davis, disparu il y a 20 ans en lui consacrant la soirée d’ouverture mais aussi en réunissant des musiciens fortement inspirés par son parcours ou qui partagèrent la scène avec lui comme John McLaughlin. Mentor pour de nombreux artistes, guitariste sans frontières installé à Monaco depuis de nombreuses années, c’est en voisin que John McLaughlin parrainera tout naturellement cette édition spéciale. Harry Lapp qui veilla précédemment aux destinées de Jazz à Juan a convoqué aux cotés de ce prestigieux parrain de cœur, un plateau de choix pour cinq soirées en 10 thématiques.
La soirée d’ouverture du 8 juillet verra se produire entre autres, un combo tribute à Miles Davis baptisé « Kind Of blue revisted », puis Mike Stern et Didier Lockwood, JOHN MC LAUGHLIN & the 4th Dimension et une autre légende vivante, bien connu pour ses admirables musiques de films mais qui collabora avec Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan et en 1958 avec Miles Davis le temps d’un album : Michel Legrand. Le 9 juillet, soirée World avec ASA, fraîchement nommée aux Victoires de la Musique 2011 (Artiste interprète féminine de l’année), et Blues avec JJ Milteau et Joe Louis Walker. Le 10 juillet place au « Jazz made in France » avec Michel Portal et Martial Solal. Place aussi aux cross over du Nu Jazz représenté par les frénétiques musiciens de No jazz, le trompettiste norvégien Nils Petter Molvaer adepte de paysages plus impressionnistes sur fond de jazz fusion électronique et le trio britannique Morcheeba évoluant lui, dans la veine trip hop. Le 11 juillet, la relève des virtuoses créera la surprise autour de « Trombone Shorty » et du trio mené par le contrebassiste israélien Avishai Cohen. La scène Massena s’enfiévrant pour la Sweet soul music avec trois pointures : Charles Bradley, Macy Gray et Seal. Enfin Mardi 12 juillet, retour aux fondamentaux avec « Master of Jazz »: Roy Hargrove et son quintet, Ahmad Jamal, le pianiste aux deux mains droites qui croisa les routes de Nat King Cole, Lester Young, Billie Holiday, Charlie Parker ou Bud Powell et enfin Wynton Marsalis & Lincoln Center Jazz Orchestra. En guise de bouquet final la scène Masséna accueillera de son coté les dynamiteurs Soul & funk que sont Keziah Jones et Maceo Parker.
Un programme à déguster du 8 au 12 juillet, sans modération d’autant que les tarifs restent sages (de 15 à 35 euros). Attention tarifs préférentiels : 31 € (jusqu’au 31 mai 2011). Les réservations pourront s’effectuer via : Le site internet officiel du festival : www.nicejazzfestival.fr ou www.nice.fr.