Dans les tableaux anciens, les animaux exotiques représentent la liberté — même si, de Rubens à Delacroix, on les chasse : le combat de l’homme et du lion, ou du tigre, est l’occasion de scènes mouvementées et hautes en couleur. Au XXe siècle, l’animal sauvage apparaît souvent amorphe. Il somnole, bloqué par une grille, ou un fossé, dans la cage ou dans l’enclos d’un zoo.
Cette transformation dirait-elle quelque chose de notre rapport à la nature et au monde ? On tâchera de l’examiner en considérant l’œuvre de trois artistes : Gilles Aillaud (1928-2005) ; Jacques Monory (1924-2018), exposé à la fondation Maeght l’été 2020 ; et l’artiste graveuse Agathe May (née en 1956).
Nadeije Laneyrie-Dagen est Professeure d’histoire de l’art à l’Ecole normale supérieure à Paris. Spécialiste de la Renaissance, elle s’intéresse aussi à l’art contemporain et actuel. Elle est l’auteure de nombreux ouvrages, dont Animaux cachés, animaux secrets (éditions Mazenod, 2016).
Une coproduction d’UCArts – Direction de la Culture d’Université Côte d’Azur et des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes.
Les six conférences sont organisées en partenariat avec l’Association des Amis du musée national Marc Chagall.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Mardi 1er février 2022, à 19h
Conférence à l’auditorium du musée
« L’animal encagé : réflexions sur un paradigme »
Musée national Marc Chagall