« Composer pendant la Grande Guerre » sera le thème de la prochaine conférence d’esthétique et d’histoire de l’art au Musée Chagall. Une problématique chère à son invité, Esteban Buch, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris, auteur de nombreux ouvrages abordant la culture de guerre en tant que culture esthétique.
Des pièces patriotiques aux monuments funéraires, en passant par les représentations sonores du champ de bataille et les paradis artificiels intimes, les œuvres écrites en France par les compositeurs de musique classique sont nombreuses, et pour la plupart méconnues. Elles articulent les lectures politiques de l’histoire de la musique et les représentations de la nation et de ses ennemis d’alors. La culture de guerre entendue comme culture esthétique, qui bien entendu concerne l’ensemble des pratiques artistiques et littéraires de l’époque, se singularise dans la musique par le fait de proposer des expériences temporelles de la vie collective en temps de crise, y compris dans ses dimensions les moins consensuelles.
Né en 1963 à Buenos Aires, Esteban Buch est directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris, où il dirige le Centre de Recherches sur les Arts et le langage (CRAL). Spécialiste des rapports entre musique et politique au vingtième siècle, il est l’auteur, notamment, de L’affaire Bomarzo – Opéra, perversion et dictature (Editions de l’EHESS, 2011), Le cas Schönberg – Naissance de l’avant-garde musicale (Gallimard, 2006), La Neuvième de Beethoven – Une histoire politique (Gallimard, 1999) et Histoire d’un secret – A propos de la Suite Lyrique d’Alban Berg (Actes Sud, 1994),
Conférences d’esthétique et d’histoire de l’art
mardi 17 février 2015, 19h : Esteban BUCH (musicologue, EHESS)
Entrée libre. Auditorium
Musée National Marc Chagall
