« Penser la médecine à partir du cinéma » est l’essentiel de la mission de la Maison de la Médecine et de la Culture. Patrick Baqué, doyen de la Faculté de Médecine de Nice, a décidé d’ouvrir ses portes à l’association le 26 septembre pour la projection du film « La Maladie de Sachs », réalisé par Michel Deville en 1999, adapté du roman éponyme de Martin Winckler (Prix du livre Inter 1998). Comme à son habitude la Maison de la Médecine et de la Culture après la projection proposera un débat avec le public et des invités venus du monde de la santé. « La Maladie de Sachs », sera ainsi suivi des interventions de Luc Perino sur la diversité et la complexité de la relation de soin et de celle de Philippe Barrier sur l’autonomie du patient et le concept d’autonormativité.
Luc Perino est médecin généraliste, enseignant l’épistémologie et l’histoire de la médecine, les sciences humaines et sociales (Université de Lyon). Egalement romancier et essayiste, il signera certains de ses livres dont « les nouveaux paradoxes de la médecine » (éditions Le Pommier, 2012)
Philippe Barrier est philosophe, docteur en sciences de l’éducation et patient chronique auteur de « le patient autonome », PUF, 2014 et « la blessure et la force », PUF, 2010 (Prix Académie de médecine 2011)
En 2003, une enquête du Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins du Vaucluse retrouvait trois fois plus de suicides chez les médecins que dans la population générale.
En 2011, l’Académie de Médecine retrouvait des signes d’épuisement professionnel chez la moitié des médecins et le tiers des infirmières dans des unités de réanimation.
Le professionnel de santé est un véritable funambule devant trouver sa place entre les contraintes horaires, humaines, économiques, administratives, technoscientifiques, numériques, juridiques, socio-culturelles, politiques et la connaissance de sa singularité et de celle du patient. Il tient debout inconditionnellement guidé par les principes éthiques et le développement de son savoir, son savoir être, son savoir-faire dans la relation qu’il construit avec le patient, sa famille et l’équipe soignante parfois à distance.
Ne pas « tomber malade », ne pas se consumer, dépend de ce que la société a mis ou va mettre en place au niveau de l’élaboration de ses savoirs, de ses compétences, de l’organisation, de la communication avec le patient et les collègues, de la possibilité de réflexion a posteriori sur ses actes seul ou en groupe, de la reconnaissance du temps soignant à l’écoute de la voix des patients, de la lutte contre la surmédicalisation abusive, de l’écoute de la voix des patients et de la sienne par les décideurs.
Ainsi est avancé l’hypothèse de la valeur de la co-construction d’une relation humaine de soin de qualité comme facteur majeur de soulagement de la souffrance des patients « autonomes » en lien avec des acteurs de santé « soignants »
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Samedi 26 septembre 2015
14 h30 – 18 h30. Accueil du public : 14 h
Amphi Richelme – Faculté de Médecine
28, avenue de Valombrose. Nice Pasteur
RESERVATION 04 97 25 71 71 – En ligne – Formulaire papier
Maison de la Médecine et de la Culture
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