Jacqueline Gainon expose du 26 septembre au 6 novembre à la Galerie Eva Vautier. L’occasion de (re)découvrir l’une de ces rares artistes contemporaines qui explore la peinture figurative. Le critique d’art Jacques Lepage écrivait déjà en 1987 à propos de son travail : «Jacqueline Gainon accepte d’être peintre, d’apparaître traditionnelle, elle ne théorise pas, elle peint et ce qu’elle peint devient la peinture. La violence d’un monde en proie aux fureurs, l’angoisse du moment où l’homme se découvre destructible dans son essence même »
Comme le veut la tradition à la galerie Eva Vautier, pour cette exposition, Jacqueline Gainon a choisi d’inviter Frédérique Nalbandian à partager les cimaises.
Depuis 1989, Jacqueline Gainon montre régulièrement son travail en France et à l’étranger. De nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées, de la Galerie Lola Gassin (Nice), aux galeries Anna Friebe (Cologne) et Tobias Hirshmann (Francfort ) via la galerie Martine Queval (Paris),… Elle a également participé à des manifestations culturelles de Tokyo à Varsovie… Son œuvre est présente dans les collections publiques françaises, au musée Picasso d’Antibes, aux musées d’art contemporain de Nice, Dunkerque, Toulon, et Nantes.
« C’est autour du dilemme entre l’image et la peinture, entre la mémoire et le fantasme, entre les bonnes manières et les jeux interdits que s’articule cette exposition de Jacqueline Gainon. Placées sous le signe de la couleur, deux séries de grandes peintures bleues et rouges s’affrontent ici dans des registres opposés. Exécutée dans un style naïf presque léché, la série bleue fait appel aux souvenirs d’enfance de l’artiste : elle repose sur une libre interprétation de photographies d’excursions dans l’arrière-pays niçois. … Quant à la série rouge, infiniment plus gestuelle et expressionniste, elle met en scène un huis clos inquiétant dans lequel une jeune fille vêtue d’une robe rouge devient la proie d’un groupe de garçons armés de battes mais encore en culottes courtes. Entre sévices et jeux érotiques, ces scènes cauchemardesques viennent contrecarrer l’imagerie d’Épinal de la série bleue et tout ce qu’elle pouvait énoncer de rassurant et d’idéal sur la notion de famille mais aussi et surtout sur l’idée de peinture. » Catherine Macchi.
Diplômée de l’École Pilote Internationale d’Arts et de Recherches, Villa Arson, Frédérique Nalbandian expérimente elle, volumes et formes fort de son expertise dans ses matériaux de prédilections que sont le savon mais aussi le plâtre et le verre. En alchimiste inspiré, elle provoque des métamorphoses chimiques dans des installations qu’Odile Bréaud-Holland a pu qualifier de structures « intranquilles ».
Ainsi Soit-il. Jacqueline Gainon
Vernissage vendredi 26 septembre 2014 à 18 heures
Galerie Eva vautier
2 rue vernier 06000 Nice
Du mardi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous
Tel: 09.80.84.96.73 http://www.eva-vautier.com