L’artiste Miryan Klein qui réside au Régina à Cimiez a été choisie par la ville de Nice pour animer l’un des parcours du chantier de la ligne 2 du tramway. Le 27 mars était dévoilée en présence de Robert Roux, Conseiller municipal délégué à l’art urbain et subdélégué aux musées, l’œuvre mise en place par la plasticienne autour du square Durandy face à la bibliothèque patrimoniale Romain Gary.
« Ligne de vie », le titre de l’œuvre installée rime aujourd’hui avec ligne de Tram. En effet sur une centaine de mètres de la rue Gubernatis défilent désormais sous les yeux des passants les photographies d’une vingtaine de mains anonymes (dont celle de Miryan). Des mains dont les lignes de vie reliées entre elles par un translucide fil d’énergie forment une longue ligne de vie. L’image entre en résonnance avec une autre ligne, celle du tramway qui relie à sa manière les hommes entre eux. C’est ce qui a séduit Robert Roux en charge de développer l’art urbain pour la ville de Nice et qui a fort à faire depuis que le chantier de la ligne 2 bat son plein d’ouest en est. Ces espaces provisoirement en jachères, ces kilomètres de palissades sur le nouveau tracé c’est en effet l’opportunité d’offrir au public des travaux d’artistes « Une nouvelle manière d’installer plus encore l’Art dans la ville, l’Art dans la vie des Niçoises et des Niçois. Cette démarche s’inscrit dans une politique plus globale que Christian Estrosi a souhaité développer en matière d’art urbain. Solliciter des créateurs pour qu’ils introduisent, dans le paysage citadin, une présence artistique contemporaine. Transformer ces longs linéaires en points d’attraction, c’est un pari que nous poursuivons après les interventions de street artists dont Stew et Retro et aujourd’hui avec la plasticienne MIryan Klein au square Durandy.».
Myrian Klein qui lorsqu’elle ne séjourne pas dans son manoir d’Orbec vit à Cimiez est une habitué des installations à ciel ouvert. Bon nombre de ces sculptures contemporaines ont intégré des espaces publics, du parvis du Musée Grimaldi au Jardin d’acclimations de Paris. L’artiste qui détourne souvent des matières issues du monde industriel pour remettre dans ses œuvres l’humain au cœur de la cité trouve avec cet espace au cœur de ville une place toute légitime. Un enjeu qui a séduit Miryan qui a toujours souhaité diffuser le plus largement possible ses créations dont certaines sont déjà entrées dans de grandes collections publiques (Musée Grimaldi, Musée Coupelouzos d’Athènes, Fondation Züblin de Zurich, Fondation Hutz d’Anvers etc.).