MIryan Klein

Miryan Klein partage sa vie d’artiste entre son appartement du Régina et son manoir d’Orbec en Normandie. Deux latitudes opposées, qui confèrent à son œuvre douceur et réalisme, et font de cette plasticienne reconnue une observatrice tendre et aigue du vivant !

 

Le Régina, a déjà abrité bien des artistes, le plus célèbre étant Henri Matisse. Dans son aile droite le chirurgien et collectionneur Bernard Massini a rassemblée une vingtaine d’œuvres d’art contemporain dans le cabinet qu’il partage avec ses confrères. Un fond sollicité pour les expositions du MAMAC ou de la Fondation Maeght. Mais c’est au 5 éme étage de ce palace de mémoire que l’artiste Miryan Klein séjourne avec son époux dans un vaste appartement. « Nous avons emménagé ici il y a plus de huit ans. Avant j’habitais au Mont Boron où j’ai toujours mon atelier. Je partage ma vie entre la lumière éclatante de la Côte et les brumes voilées d’Orbec. Un pays de légende où je suis réellement en contact avec la nature. Ces deux climats sont vitaux pour mon équilibre et cela se ressent dans mon travail » explique Miryan dont la vie a toujours alterné entre le chaud et le froid. D’origine marocaine et polonaise « Harissa/vodka »  dit-elle en riant, Myrian cultive dans son œuvre le cru et le tendre, le naturel et l’artificiel, le visible et l’imaginaire, l’engagement et le détachement.

 

 

Miryan est née le 5 août 1951 à Lyon. Autodidacte, elle a d’abord touché à plusieurs formes d’expression (y compris la danse) avant de se recentrer vers la peinture et la sculpture. Dés 1980 elle expose des portraits à Cannes (La Malmaison) puis disparaît de la scène – le temps de jouer son rôle de mère – avant de réapparaitre avec de nouvelles ambitions. Elle développe dés 1995 l’abstraction, la technique mixte, intégrant à son travail des matériaux industriels « C’est Lola Gassin qui m’a remis le pied à l’étrier quant à Simone Dibo Cohen en 1997 elle m’a invité au salon Art Jonction où j’ai rencontré ma galeriste belge puis présenta mes travaux à la galerie Art 7, à La menuiserie et à l’UMAM. Les femmes ont beaucoup compté dans mon parcours »  Constate l’artiste qui dés 2001 est propulsée au niveau international en participant à l’Armory Show de New York puis en intégrant la galerie Art Point International (Belgique). En 2010, le puissant groupe grec COPELOUZOS GROUP ouvre un musée dédié à l’art contemporain à Athènes. Le travail de Miryan Klein présenté pour l’inauguration intègre la collection avec « Les Arbres » (2008).Un an avant l’artiste vit même sa réinterprétation du « Déjeuner sur l’herbe » de Manet présentée au sujet du baccalauréat d’Art plastique.

 

En juin dernier elle présentait sa dernière création à la biennale de l’UMAM au château du Haut de Cagnes. « Un jour, un jour », œuvre mixte déclinant des papillons peints avec d’autres animés sur écran digital avait été dévoilée précédemment à la Faculté des sciences de Valrose et remporta un vif succès en juin à un grand salon d’art à Milan. « Avec ces expositions, je suis resté cette année un peu plus souvent à Nice pour des raisons pratiques de proximité. Mais je me sens si bien à Cimiez qui est un site culturel majeur avec deux institutions que j ‘adore : le Musée Matisse et celui Chagall. J’ai mes habitudes ici à commencer par L’Altro Cose Cosi, indissociable du Régina. Quel changement depuis qu’il a ouvert ! J’y vais tous les matins prendre mon petit déjeuner, lire la presse. J’y fais mes rendez-vous à déjeuner. On y est soigné comme dans un palace, la convivialité en plus ! Nous avons également au pied du Régina, un excellent tapissier et un électricien génial. Cimiez c’est une colline stratégique ouverte aux quatre points cardinaux, idéal quand on a la bougeotte ! Quand au Régina j’avais peur au début de souffrir de la promiscuité, mais en dépits du grand nombre d’appartements je m’y sens à l’écart des mes voisins. Cet appartement de prés de 400 m2, sur trois niveaux c’est comme une maison individuelle. » Et Miryan de regretter parfois de ne pas avoir pu trouver un atelier au Régina « Il y en avait un mais il s’est vendu dans la journée. Ceci dit j’ai ici mon atelier de nuit. J’ai aménagé dans l’appartement une grande alcôve, un domaine où je m’isole pour faire mes croquis préparatoires. Etant insomniaque, j’y travaille souvent tard dans la nuit. »

 

Les œuvres de Miryan Klein sont visibles jusqu’en automne à la biennale de l’UMAN et si vous allez à la Voile d’or avant le 4 octobre vous y verrez sa célèbre sculpture « la Foule ». L’artiste est représentée à Monaco par la galerie 11 Colombia.

Pour en savoir plus : http://www.miryan-klein.com/

 

Photo signée Hugues Lagarde

Journaliste :  Olivier MARRO

 

 

 

 

Article écrit par

Cimiez.com

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