Faire descendre le NJF de sa colline historique de Cimiez à la Promenade des Anglais, le défi était audacieux. On pouvait légitimement emmètre quelques réserves quant à ce déracinement. D’aucuns ne s’en privèrent pas, comme le soulignait le Député Maire, Christian Estrosi à l’heure d’un premier bilan dressé à l’espace Presse du NJF, au soir de la clôture de l’événement.
Une soirée qui accueillit dans l’enceinte du Jardin Albert 1er pas moins de 9.000 personnes venues assister aux derniers concerts proposés dans le cadre d’une édition qui faisait pour les 400 journalistes accrédités, le public et ses organisateurs, figure de ban test.
Résultats : La Ville de Nice semble avoir réussi son pari avec une fréquentation totale de 29.555 personnes sur la totalité du festival, soit une jauge journalière de 5.911 personnes (contre 3.750 l’année dernière). Deux pics furent enregistrés : 8.396 usagers le lundi 11 juillet (soit 9.000 personnes présentes sur site environ), et sensiblement le même score pour la dernière soirée du mardi 12 juillet. D’excellents chiffres pour une édition qui cumulait les inconnues : Un nouveau site au cœur de ville, un festival raccourci en soirées, une régie reprise par la Ville et un nouveau directeur artistique : Harry Lapp.
Aucun problème de circulation n’a été signalé aux abords de la manifestation. Aucun incident grave sur ces 5 soirs n’a été relevé à l’intérieur du site. Les seuls petits bémols du NJF « nouvelle saison » sont à mettre à l’actif de la réussite de l’événement. Quelques améliorations devraient ainsi portés sur le Podium Masséna qui, à cause du grand arc de Bernard Venet ne put pas prendre toutes ses aises et permettre de libérer pour les spectateurs, un espace suffisamment large en cas de grosses affluences. Ce qui fut le cas pour deux soirées record drainant sur le site, rappelons-le, prés de 9000 personnes. Il en va de même pour le Théâtre de verdure qui bouchonnait à ses entrées latérales aux « heures de pointes ». Gageons que ces aléas seront pris en compte dés la prochaine édition afin que le NJF ne soit pas victime de son succès.
Sur le plan financier, le bilan provisoire s’avère également positif. Dans le cadre d’un maintien en Délégation de Service Public, la Ville de Nice aurait du dépenser 1.400.000 €. Avec la reprise en régie par la Ville, à l’heure où les services sont en train de boucler le bilan financier, celui-ci fait apparaître environ : 2.500.000 € en dépenses et 1.250.000 € en recettes soit un coût global pour la Ville de 1.250.000 €, soit 150.000 € inférieur à celui d’une éventuelle reprise en DSP.
Quant au Village entièrement réalisé par les techniciens de la Direction de l’Evénementiel, et décoré par la Diacosmie qui accueillait 21 partenaires sur 11 espaces répartis sur 2000 m², Il permit de dégager un chiffre d’affaires de plus de 300.000 euros.
Autres effets positifs pour la Ville, grâce à une plus grande fréquence des « Noctambus » et des rames de Tramway les soirées du 8 au 12 juillet, (une rame toutes les 10 mn de 21H00 à 1H30) la fréquentation des transports publics à augmentée de 10 % à l’occasion du Nice Jazz Festival.
Au vue de ces excellents résultats, le Nice Jazz Festival sera maintenu en régie l’année prochaine. Les services relanceront par conséquent, dès septembre, le marché de la Direction Artistique pour l’édition 2012. Rendez-vous donc l’année prochaine, même lieu, mais cette fois du 6 au 10 juillet !